samedi 17 mars 2012

Deux jours de silence en presta dans une banque

Dans le cadre d'une mission de prestation dans une grande banque j'ai été amené à travailler dans un service nouvellement créé. Réorganisation après réorganisation, les personnes sont affectées, réaffectées années après années. Cette fois ci l'histoire se répète ... mais un peu plus vite.

L'équipe était créée depuis deux mois, quatre personnes dans un bureau juste aménagé. Aucune mission pour l'instant, pas de chef, pas d'objectifs ... Juste un bureau et quatre personnes. Avec un peu de recul, je revois aujourd'hui cette situation surréaliste, en lévitation dans l'entreprise, déconnectée des process et complètement intemporelle.

Un collègue passe sa journée à appeller sa mère qui est souffrante, à suivre la commande de son nouveau lit, à régler les problèmes de sa petite dernière qui fait des siennes au collège. Un autre, prestataire, se renseigne ici et là pour une mission chez un autre client, encore un mois à tenir avant la fin du contrat ... Le troisième lit beaucoup, sur internet, des bouquins techniques et des romans ... Pour ma part, je lis aussi les documents internes, je me renseigne sur le client et sur son organisation interne, simplement par curiosité.

Cette fois-ci la nouvelle réorganisation a été plus vite que prévue ... juste un plus vite que la précédente. A la création du service, les personnes qui devait y travailler savait déjà qu'il serait supprimé au bout de six mois.

Et il y eu deux jours, avec une mère moins souffrante, sans livraison prévue, sans problème au collège, sans nouvelles pour de nouvelles missions. Le silence est alors entré, s'est installé, comme un invité qu'il ne fallait pas déranger. Il est resté là deux jours ponctué par le bruit des claviers et des mouvements de pages, insensibles aux allées et venues des collègues.

Il s'est échappé à l'ouverture de la porte : "Vous voulez commander des capsules de café ?".

Echos des risques psycho sociaux en SSII

La lecture de cet article "Suicide au travail : le risque invisible?" résonne en moi et fait émerger quelques souvenirs sur des histoires, des rencontres, des collègues.

C'est l'histoire du collègue, responsable technique, qui venait travailler de loin, faisant 150 km chaque jour et dont l'humeur oscillait selon la couleur des pillules qu'il prenait dans la journée ... l'histoire du gars fatigué des conditions de travail, du silence de sa hiérarchie, de la charge de travail, fatigué de demander et de ne rien recevoir, ni augmentation, ni remerciements, ni reconnaissance.

C'est le souvenir de la consultante senior, rencontrée dans un stage de gestion du stress et qui tombe en pleurs en racontant ces 3 tentatives de suicide au cours de sa carrière. Raccrochée à la vie par ses responsabilités de mère.

C'est l'histoire du consultant, dans le même stage de gestion du stress, face au quai de la gare, s'approchant de la voie, et tenu par l'amour de ses proches prend un RDV avec son médecin et se fait arrêter 15 jours sous anxiolytiques.

C'est la rencontre avec le gars, furieux, à la sortie d'un entretien avec son manager qui frappe le mur et se blesse.

C'est le manager qui refuse une demande de télétravail sauf si le collègue accepte de faire modifier sa clause de mobilité.

Autant de signes, de témoignages et d'éléments de détresse que l'on rencontre ici et là.

mercredi 13 avril 2011

Evaluation en SSII ... paradoxe ?

Il existe dans ma boite un processus d'évalution des collaborateurs. Certes il est réduit au minimum mais bon il a le mérite d'exister, ce qui n'est pas le cas partout. Certains collègues, d'autres société rencontrés sur mission, me l'on presque envié, vu qu'il n'y en avait pas dans leur SSII. Bref, un processus en 2 entretiens avec une décision de managers entre les 2. Comme vous pouvez le voir c'est vraiment le minimum, signe évident d'une organisation à moindre coût. Mais bon, l'objectif de cette évaluation est de qualifier la montée en compétence des collaborateurs et évidement de recueillir les prétention salariales afin d'éventuellement y répondre, je dis bien "éventuelement".

lundi 28 février 2011

Vous voulez quoi dans votre C.V. ?

Imaginez la situation suivante : un commercial de SSII se retrouve avec une opportunité de mission. Un collaborateur est en inter-contrat, en attente d'une mission. Que pensez-vous qu'il va se passer ?

En SSII quelle est la voie pour la rémunération ?

Croyez-vous que la rémunération en SSII est liée à la performance économique, à l'atteinte des objectifs sur projet ou à l'augmentation des compétences des collaborateurs ? N'en croyez-rien ... voici une petite histoire.